Vidéo couleur HD 16/9, 15min, 2022
Artémis est un court-métrage de fiction autour d’une communauté d’adolescents qui vit en autarcie dans un sanctuaire peuplé de sculptures anthropomorphes, en pleine forêt des Landes. Le groupe de jeunes fabrique des masques en bois d’orme. Toujours vêtus des masques qu’ils ont façonné, ils vaquent à des occupations simples et contemplatives entre la forêt et l’atelier. Ils se trouvent dans une forme d’attente mythique, de temps «hors du temps». Le paysage de l’atelier de Christophe Doucet est en quelque sorte un îlot : un habitat entouré de zones forestières inhabitées. En ce sens, il n’y a pas besoin de filmer une île réelle au milieu du Pacifique pour penser l’idée d’une enclave. La narration se crée autour d’une utopie futuriste, une monade qui existe seulement pour le film, un espace oublié, mais pas abandonné. J’aime penser à de petites communautés qui essayent de trouver leur propre chemin à travers une immense possibilités d’utopies, et comment, aussi isolés soient-elles, ces possibilités peuvent différer radicalement de l’une à l’autre. En ce sens, les artefacts d’îles sont de parfaits exemples d’environnements clos qui peuvent évoluer et se développer d’une manière unique, selon des facteurs d’influence endémiques.